Au musée Girodet

Publié le par L'Aucun

Visite au musée

 

 Girodet, Scène de déluge (détail).

 

 

Aimez-vous Girodet ?

 

 

 

  L’auteur des Funérailles d’Atala, aimait se rendre dans sa région natale pour s’évader de la vie parisienne, assister aux vendanges, jardiner, « croquer » un plat de pomme de terre et de fruits. Il lui fallait aussi gérer les terres des Bourgoins de son père adoptif Trioson et tenter, en 1809, d’acquérir le château de Montargis afin d’éviter son sinistre démantèlement… C’est pourquoi le musée Girodet propose une belle exposition temporaire intitulée « Girodet aux champs, visages et paysages autour de Montargis ».

 Dans les jardins du parc Durzy, nous contemplons la ronde bosse en bronze du « Chien de Montargis attaquant le chevalier Macaire » ; légende que Girodet lui-même a dessinée. Puis, notre regard s’élève vers de gigantesques portraits placés sur la façade du musée : des portraits d’agriculteurs du gâtinais. Ceux-là aiment suffisamment la terre, l’art et les hommes pour ne plus utiliser de pesticides dans leurs champs... Ce goût du portrait des modestes et des héros à leurs façons, nous le retrouvons dans les salles.

 Nous nous arrêtons sur un autoportrait de Girodet en dessinateur commenté par Mme Pascale Gardès : l’artiste âgé paraît songeur, un stylet à la main, le front proéminent, le regard perdu dans ses réflexions. Dans la salle suivante apparaissent les grands portraits exotiques de Mustapha (à l’iris aussi noir que la pupille), et d’un « indien » la tête de trois quarts, coiffé d’un turban et la main sur la poignée de son sabre oriental. Les portables mi amusés, mi-admiratifs sortent alors pour des photos sans flashes. Dans une troisième salle aménagée, un portrait modeste (comme son sujet) se détache au milieu d’une structure en bois et d’une ambiance sonore de chants d’oiseaux. Il s’agit d’une figure de très jeune paysanne au regard étrange. Elle semble faire le pendant avec le portrait du jeune Trioson : les jouets qu’ils tiennent semblent pourtant très différents : petite poupée de son pour l’une, toupie, cartes à jouer pour l’autre ; même regards mélancoliques, tristes, pourtant de l’enfant qui pose et s’ennuie.

 Ses paysages sont également intéressants : les vues du château de Montargis avec ses tours imposantes et déjà ses ruines romantiques… ; la propriété des « Bourgoins » du docteur Trioson à la fois figure paternelle, tuteur et guide spirituel du peintre.

 Un travail en classe nous permet de situer Girodet entre néo-classicisme et romantisme naissant ; de revenir sur la mythologie grâce au tableau « Le Sommeil d’Endymion » (1791), l’histoire des idées avec « La Leçon de géographie », la littérature avec « Les Funérailles d’Atala » (1808).

 Quelques élèves, touchés par la beauté des œuvres, restent quelques minutes supplémentaires pour se plonger dans la belle exposition Triqueti.

Nous reviendrons sans doute à l’étude des œuvres du peintre Girodet lors de la lecture de Racine dont Girodet a été un des plus prestigieux illustrateurs.

Comme nous, rendez-vous à cette belle exposition comme si vous herborisiez.

 

 

                                                                                                                                            La classe de seconde 11

 

 

 

Merci aux parents de Céleste (bien sûr!) et d'Elodie de nous avoir accompagnés ; au personnel du musée, de leur accueil.

 

 

 

 

 

 Musée Girodet

 

 

 

 

 

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